Chaque jour, pour nos clients (surtout) et pour nous (quand on a le temps), nous rédigeons des contenus destinés au référencement naturel (le fameux SEO, pour Search Engine Optimisation). Parmi eux, l’incontournable article de blog.
Les contenus pour le Web, c’est un peu comme les chasseurs. Il y a les bons et les mauvais. Le mauvais chasseur est un gougnafier qui ne respecte rien. Et à cause de cela, il met la vie du groupe en danger. Eh bien le contenu rédactionnel, c’est un peu pareil. Un seul article mal élevé peu potentiellement nuire au référencement naturel de tout un site Web.
Mais alors c’est quoi un bon article pour le SEO ? Comment bien rédiger pour être bien référencé ? Suffit-il de demander à ChatGPT de nous faire 800 mots sur la question pour en faire le tour ? Spoiler : on l’a fait, ce n’est pas totalement nul, mais ce n’est pas non plus la révolution.
Sommaire
- Écrire un article bon pour le référencement en 10 points clés… selon ChatGPT
- Ce que les robots rédacteurs et référenceurs ne savent pas faire : prendre du plaisir
- Référencement naturel et Intelligence artificielle : je t’aime moi non plus
- Pour qui écrivez-vous des articles ?
Écrire un article bon pour le référencement en 10 points clés… selon ChatGPT
Puisque c’est la grande mode, nous avons demandé à l’IA ChatGPT de nous expliquer les choses pas à pas. Comme le robot est un peu bavard, nous vous avons résumé les principaux points. Voici donc les 10 points clés ressortis :
Faire une recherche de mots clés
Structurez votre article avec des titres et des sous-titres
Rédigez un titre accrocheur
Écrivez un contenu de qualité
Utilisez les balises titre et meta
Optimisez votre contenu pour les mots clés
Ajoutez des liens internes et externes
Optimisez vos images
Promouvez votre contenu
Suivez et analysez les performances de votre article
Alors… Tout est vrai. La liste est assez complète et plutôt pertinente. Chose amusante : L’IA applique même cette astuce bien connue de faire 10 points (fonctionne avec 3, 5 et 7 également) pour attirer le lecteur. Car le saviez-vous, les internautes adorent les listes, du coup Google aussi.
En respectant ce processus, vous aurez toutes les chances d’avoir un article qui plaira aux robots. Si vous ajoutez une couche d’outils spécifiques pour l’optimisation (nous utilisons beaucoup SEMRush pour notre part), vous aurez ainsi statistiquement toutes les chances d’obtenir une certaine indexation.
Ici par exemple, je suis supposée intégrer les mots, balise alt, titre H1, champs lexicaux, liens sortants, mot clé, maillage interne, etc. Le simple fait d’ajouter cette liste de mots clés me positionne comme « bon élève », puisque ce sont ceux que l’on trouve habituellement dans les autres articles traitant du sujet.
Ah comme la vie est simple finalement 😊
Néanmoins – et c’est un peu le problème principal auquel se confronte Google (et un peu les 5% d’autres moteurs), nous autres humains aboutissons au même constat : tous les contenus sont rédigés de la même façon, avec les mêmes règles d’optimisation et les mêmes objectifs :
Susciter l’envie de cliquer (« faire du clic » est encore à tort considéré comme le Graal du référencement)
Aider Google à bien indexer votre article en farcissant l’article de la liste de mots clés recommandés.
De là à dire qu’on s’ennuie mortellement…
Enfin, dans la série des recommandations, vous trouverez aussi : utiliser des mots simples. Au-delà de 2 syllabes, un mot est considéré comme compliqué. Optimisation par exemple est un mot peut-être un peu trop dur pour le niveau de notre lectorat, selon SEMRush et sans vouloir vous vexer évidemment. Il conviendra aussi de faire des phrases courtes, d’éviter la forme passive, bref il faut niveler votre texte par le bas pour le rendre « plus accessible ».
Il y a donc quelque chose d’un peu triste dans cette démarche et dans ces recommandations un peu techniques. Il y manque l’essentiel, un truc que personnellement, j’ai besoin d’avoir quand je lis et quand j’écris. Vous devinez de quoi je veux parler ?
Ce que les robots rédacteurs et référenceurs ne savent pas faire : prendre du plaisir
Je n’ai pas la prétention « d’avoir une plume », comme on dit. Mais j’ai toujours aimé lire et écrire. Je lis à peu près tout ce qui me passe devant les yeux. Je me laisse volontiers happer par un roman, un polar, ou la notice de l’aspirateur si je n’ai rien d’autre sous la main.
Je ne sais pas pourquoi, mais je sais que j’ai du plaisir à lire. Et j’ai du plaisir à écrire. Quand nos clients pâlissent à l’idée de devoir rédiger du contenu, je suis souvent volontaire pour écrire à leur place, quel que soit le sujet : du poivre bio cultivé en coopérative à la décarbonation de l’industrie, en passant par l’automatisation des tâches dans les systèmes d’information, écrire me permet aussi de m’évader dans des sujets que je découvre, avec plaisir.
Quand j’écris, je pense aussi au plaisir du lecteur. J’essaie de lui apporter une information utile bien sûr, mais aussi de le surprendre, de l’amuser ou de lui transmettre une émotion.
Or, ça, je ne peux pas le faire pour un robot. Il arrive que l’on écrive des textes purement informatifs, mais pour être honnête, ce n’est ni ce que l’on préfère, ni le plus payant à long terme. Car il y a une chose à laquelle Google tient, tout robot qu’il soit : l’originalité du contenu.
Ce n’est donc pas tout à fait par hasard si nos contenus rédactionnels restent très stables en termes de référencement, année après année et mises à jour de l’algorithme après mises à jour de l’algorithme.
Référencement naturel et Intelligence artificielle : je t’aime moi non plus
Que ce soit chez Bing ou Google, l’ajout de l’intelligence artificielle au fonctionnement de leur moteur de recherche est bien sûr un sujet chaud chaud chaud. Mais dans le même temps, les sanctions commencent à tomber pour qui utiliserait un peu trop l’ami ChatGPT pour écrire ses articles : j’ai nommé la désindexation.
Ça veut dire en termes profanes que si vous pensiez pouvoir tout déléguer à l’IA pour ce qui est de produire des textes, vous risquez tout simplement de ne plus apparaître dans les résultats de Google.
Chose amusante (encore une), Google appelle cela une sanction manuelle. C’est-à-dire qui nécessite l’intervention d’un humain. C’est lui qui, en dernier ressort, va déterminer s’il y a eu abus ou pas. Comme ce n’est pas automatisé, certains vont passer entre les mailles du filet. Mais personnellement, je ne prendrais pas ce risque.
Pour qui écrivez-vous des articles ?
C’est une vraie question ! Écrivez-vous pour Google ? Pour sa page de résultats de recherche ? Ou pour vos lecteurs ?
Dans une vision un peu limitée du marketing digital, c’est ce qui pourrait se passer. Vous pouvez choisir ce chemin, écrire au kilomètre en traitant vos sujets de façon académique et en rédigeant des articles 100% SEO. Vous obtiendrez des places dans les moteurs de recherche. Mais obtiendrez-vous l’attention de vos clients, leur intérêt, voire – osons le mot – leur amour ?
Votre image risque plutôt de s’en trouver totalement désincarnée. Or tôt ou tard, c’est l’émotion qui prend le dessus dans votre relation client. Pour prendre nos décisions, dans nos achats, dans nos choix de fournisseurs, il y a toujours une part d’émotionnel. En BtoC, c’est quelque chose de tellement acquis : les marques passent leur temps à jouer avec nos émotions. Nike ne vend pas de chaussures, mais du dépassement de soi. Coca ne fabrique pas des sodas, mais des moments entre amis. Burger King, c’est pas bon, mais c’est plus drôle que McDo. Etc.
Vous croyez qu’en BtoB c’est différent ? Pas tellement, en fait. Le fonctionnement est le même, on est juste un peu moins outranciers. Mais on préfère toujours travailler avec des clients avec qui on s’entend bien. On recommande son prestataire parce que « tu vas voir, ils sont vachement sympas ». On ne perd pas de vue les aspects rationnels (le bon vieux qualité / prix), mais l’émotion a toujours sa place.
Posez-vous la question : qui va adhérer à votre message et à votre style d’écriture ? Avec quel genre de client allez-vous travailler ? Un robot, ou un humain ? Ces questions sont à l’ordre du jour pour le marketing digital et elles sont à la source de questions plus existentielles encore : quel monde avons-nous envie de produire ? Quel rôle souhaitons-nous jouer pour notre écosystème ?
Nous, chez La Team Web, nous croyons (encore) qu’un bon article n’est pas seulement celui qui vous portera en première place de Google, mais aussi celui dont vous porterez fièrement les couleurs.
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